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Le danger des fake news en temps de crise, un sujet de sécurité publique

Les fake news font partie de notre quotidien. Elles n’épargnent personne, spécialement dans les démocraties. Etant donné le nombre d’utilisateurs des médias sociaux, chaque jour comprend son lot de nouvelles douteuses, causant des préjudices plus ou moins sévères selon leur contexte.

Dans notre actualité récente, en l’occurrence la crise du Covid19, les cas sont légion. En Iran par exemple, certains ont vu dans d’alcool (pourtant interdit dans ce pays) un remède efficace contre ce virus. Du breuvage frelaté a pu être acheté illégalement, tuant malheureusement des dizaines de personnes.

Au-delà des risques sanitaires, les fake news peuvent déstabiliser sur un temps court le fonctionnement d’Etats entiers. Il n’y a qu’à voir les pénuries dans les magasins, consécutives à l’émission de certains messages anxiogènes, souvent infondés. Faisons-nous à cette idée : la lutte contre les fake news devient un sujet de sécurité publique.

Pourtant, elles n’ont rien de nouveau en soi : les techniques d’intoxication du camp adverse, ou de désinformation des populations en temps de guerre, remontent à l’antiquité… Mais leur usage s’est accéléré. Elles tirent leur puissance de la viralité du Web et deviennent une arme par destination, en bonne place dans les cyberarsenaux.

Quid du temps de crise ?

En temps de crise, les structures et les autorités sont vulnérables. Elles ont beau être aux aguets, leurs moyens restent limités – d’autant plus s’agissant d’information. En effet, la brusquerie de certaines catastrophes ou de certains scandales implique de diffuser des contenus et messages, en multicanal, sur un large scope et dans une fenêtre de tir parfois très courte.

Ce qui sous-tend une grande capacité de coordination. Or, aucun Etat ne dispose d’un Chief Digital Officer ou d’e-Ambassadeur identifié, comme cela peut être le cas en entreprise. L’agilité de la réponse n’est pas garantie, car le millefeuille administratif constitue un frein en cas de crises courtes. Heureusement, les capacités de réponse sont sujettes à une courbe d’expérience, pour peu que l’on sache apprendre de chaque séquence, que les scénarii soient ajustés continuellement et que la technologie soit maîtrisée.

Et la technologie dans tout ça ?

L’outil technologique permet de surveiller et vérifier l’information à l’échelle des Etats. Désireux d’apprécier la réalité d’informations suspectes, pour pouvoir les compenser rapidement par des contenus sûrs, ils sont amenés à se rapprocher des géants du Web. Si leur relation n’est pas intuitive et a pu être émaillée de contentieux à caractère fiscal, elles se normalisent finalement, la propagation de fake news sur ces espaces étant un danger pour les uns et pour les autres des partenariats noués entre Etats et réseaux sociaux devraient prochainement voir le jour pour certifier et valoriser sur ces plateformes une information fiable, issue ou ayant reçu l’approbation des pouvoirs publics.

Les initiatives fleurissent donc un peu partout :

DES MODULES DE CERTIFICATION DE CONTENUS SONT MIS EN LIGNE PAR CERTAINES PLATEFORMES, À L’IMAGE DE CE QUE TWITTER, FACEBOOK OU INSTAGRAM FONT POUR LES COMPTES UTILISATEURS ;

GOOGLE ACTUALITÉS COMPREND DÉSORMAIS UNE RUBRIQUE FACT-CHECKING ;

L’OMS A LANCÉ UN CHATBOT WHATSAPP POUR CONTRER LES FAKE NEWS CIRCULANT AUTOUR DU COVID19 ;

À L’ÉCHELLE DES PAYS, DES INITIATIVES NOUVELLES ET EFFICACES SONT MISES EN PLACE, COMME EN AFRIQUE DE L’OUEST, OÙ LA PRÉSIDENCE DU SÉNÉGAL A MIS EN PLACE LE HASHTAG #STOPFAKENEWSSN POUR DÉBUSQUER DE MANIÈRE PARTICIPATIVE LES FAKE NEWS CIRCULANT SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX DANS LE PAYS… L’IDENTIFICATION COMME L’APPORT DES CORRECTIONS AUX FAKE NEWS PROPAGÉES EN LIGNE SONT EFFECTUÉES DE MANIÈRE PARTICIPATIVE, ENTRE LA PRÉSIDENCE ET LES INTERNAUTES SÉNÉGALAIS.

Mais pour rapides et souhaitables qu’elles puissent être, les mesures correctives ne suffiront pas. A l’instar de la lutte contre la Criminalité ou du Renseignement, il faut une doctrine pour développer une posture proactive lorsque c’est nécessaire. Doctrine qui ne peut d’ailleurs faire l’économie d’une régulation. 

Et il y a deux principaux bémols dans cette lutte :

PREMIÈREMENT, LE RISQUE DE CENSURE. SI TWITTER A PU SUPPRIMER « À BON DROIT » DEUX TWEETS DU PRÉSIDENT BRÉSILIEN BOLSONARO CONTESTANT L’EFFICACITÉ DU CONFINEMENT, L’APPRÉCIATION DE LA VÉRITÉ AU PLUS HAUT NIVEAU N’EST PAS TOUJOURS AISÉE. ET LE RISQUE N’EST JAMAIS LOIN D’ÉLIMINER DU WEB DES OPINIONS MINORITAIRES OU DISSIDENTES. OU DU MOINS DE LEUR FAIRE PERDRE AUDIENCE ET VITESSE… ;

LES LIMITES DE L’ARSENAL JUDICIAIRE, ENSUITE. SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX COMME EN TERRAIN CYBER PLUS GÉNÉRALEMENT, LE PRINCIPE D’INATTRIBUTION RÈGNE EN MAÎTRE. DEVANT L’ANONYMAT DES USAGERS, IL EST DIFFICILE DE DILIGENTER DES POURSUITES. DE MÊME QU’UN LANCEUR POURRAIT LÉGITIMEMENT PLAIDER UNE SIMPLE MÉCONNAISSANCE, SACHANT QUE SA LIBERTÉ D’EXPRESSION RESTE UN PRINCIPE…

Si la lutte contre les fake news en temps de crise impose des réponses systématiques et des contre-feux, installer des cadres régulateurs est un travail de longue haleine et ordonner des poursuites judiciaires à des fins dissuasives semble hypothétique. 

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